Poissons et bois flotté
- Gwénolée L'Helgoualc'h
- 23 mars
- 1 min de lecture
Je ne sais pas comment je me débrouille quand je sculpte mes personnages mais j'ôte toujours beaucoup de terre. Parfois de petits copeaux, parfois de gros morceaux. Je les mets alors de côté, en boule, et m'en sers ensuite pour modeler ces poissons imaginaires.
Quant au bois flotté, je le glane le long des rives du Fier, une rivière de montagne de Haute-Savoie, près de chez moi. Puis je le brosse et le ponce afin de retrouver son âme et ses veines. Le grain de plus en plus fin de la feuille de verre le polit jusqu'à le rendre doux comme une caresse.
Je suis alors dans une sorte de méditation proche de celle que je ressens lorsque je travaille l'argile ou la pierre et ne m'arrête que lorsque je me rends soudain compte que je ne suis plus en train d'en faire un support mais de le sculpter pour lui-même. Un jour, je travaillerai le bois, c'est certain !




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