Brève histoire du raku
- Gwénolée L'Helgoualc'h
- 7 avr. 2022
- 2 min de lecture

Ameya, potier chinois né en 1483, arrive à Kyoto vers 1516. Il fabrique des bols à riz dans la tradition de sa famille coréenne.
Son fils Tanaka Chôjirô est le fondateur du style Raku-yaki (qui signifie plaisir, joie) après sa rencontre avec un grand Maître de la cérémonie du thé Sen No Rikyû.
Empreints de l’influence Zen, du Bouddhisme et du Taoïsme, ni la beauté ni le raffinement de ces bols à thé ne devaient détourner l’attention, reflétant les idéaux du wabi (beauté dans la simplicité et la sobriété).
Tout en perpétuant le travail de son père, Chôjirô, à travers la négation de formes trop décoratives et variées, a franchi les frontières de l'expression personnelle et élevé le bol à thé au rang d'abstraction spirituelle et de présence magnifiée. Une autre version, plus prosaïque, dit qu'à cette époque, des guerres avaient appauvries le pays, poussant les céramistes à proposer des bols plus simples et moins onéreux pour continuer cette cérémonie du thé. Lorsque la poésie et la réalité s'unissent pour créer des merveilles !
Dans le Raku japonnais traditionnel, les pièces sont sorties du four incandescentes (environ 1000° C) puis trempées directement dans l’eau. Le Raku tel que nous le pratiquons en Europe vient d’un céramiste américain, Paul Soldner. Il a l’idée, en sortant les pièces de son four, de les enfouir dans de la sciure et de créer ainsi un enfumage. Le choc thermique craquelle l'émail et l’enfumage noircit la terre laissée à nu ainsi que les craquelures.
Je vous en détaillerai tous les secrets - ou presque - plus tard. En attendant, le four.
(Informations et photo picorées entre autres sur le site du Musée du Raku de Kyoto - Japon. https://www.raku-yaki.or....y/essense.html)
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